Exclusivité
BOISSY SOUS SAINT YON (91790)
Une demeure du 18e s , inscrite au titre des monuments historiques, et son parc boisé de 6 ha, à 35 min de Paris. À l'entrée du village, passé le grand portail en fer forgé inscrit au titre des monuments historiques, qui se dresse à la manière d'une porte flamande, la demeure du 18e s, dont les origines remontent au 16e s, s'élève devant son parc de six hectares. En 1584, François de Balzac d'Entragues acquiert la seigneurie. Sa fille Marie-Charlotte, maîtresse d'Henri IV, l'agrandit. Le domaine est alors constitué d'une ferme, d'une métairie, d'un grand corps de logis, de terres, de bois, de vignes et de prés. En donation en 1656 à l'Hôtel-Dieu de Paris, le domaine fut successivement revendu au cours des siècles, notamment à Guillaume de Lamoignon, Nicolas de Montauzan en 1681 - le domaine est alors érigé en fief le 30 juillet 1681, et prend le nom de fief d'Artois -, Jean Lemée, procureur au Châtelet de Paris en 1753, Jean-Baptiste Mesnard, notaire, en 1802, Jules Hardouin, conseiller à la Cour d'appel, en 1888. Au début du 20e s., le domaine est divisé. Un des deux pavillons, qui abrite une exploitation agricole, est vendu. Il est aujourd'hui une ferme biologique. Le reste du domaine demeure dans la même famille jusqu'en 2015. Une cour d'honneur pavée, côté nord ainsi qu'une pelouse entourée par les bois, côté sud protègent la bâtisse, ceinte de verdure. Côté cour, la façade du corps principal, d'une symétrie quasi-parfaite, à la française, se rend imposante par ses chaines d'angle aux deux extrémités. En son centre, un escalier en pierre à degré adouci conduit à l'entrée d'honneur. L'élévation s'organise en deux niveaux séparés par un bandeau mouluré, puis cinq travées - côté cour -, sept - côté jardin -, elles-mêmes percées de baies composées de fenêtres à grands carreaux aux menuiseries anciennes ou renouvelées à l'identique, protégées par des persiennes en bois. Au niveau de l'avant-corps central, côté cour, le fronton rappelle, sûrement involontairement, une restauration 19e s, grâce à son oculus à l'entourage de brique, qui évoque discrètement une cocarde tricolore. De l'autre côté, l'avant-corps à trois pans coupés de style classique ainsi que les très nombreuses ouvertures démontrent que le jardin fait partie intégrante de la propriété, comme un très grand salon d'été ceint par un mur de forêt. Le corps principal de la demeure date du 18e s, et son extension, bien que postérieure, se fond avec harmonie dans le style plus ancien. L'ensemble, façade comme toiture, est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1977. Le bâtiment est prolongé par ses dépendances, dont une partie a été récemment restaurée.